Imaginez qu’un pan entier des solutions en oreillers ait pu vous être caché depuis que vous vous sentez concernés par le sujet. Vous ne rêvez pas, vous allez faire partie en lisant cet article d’une petite minorité désormais éveillée sur une ressource potentiellement révolutionnaire pour votre sommeil.
Autant vous le dire tout de suite, la modernité en oreillers n’est pas du tout là où l’on croit. Si vous pensiez que l’offre s’étale forcément dans sa globalité au sein de votre supermarché ou dans tout magasin de literie ou d’ameublement qui se respecte dans les environs de votre domicile, vous n’y êtes pas, changez de prisme !
Hors catalogue !
Les oreillers dont je vais vous parler aujourd’hui ne figurent chez aucun de ces commerçants. Vous ne les verrez pas davantage dans les catalogues de vente par correspondance, non plus sur les grands sites généralistes de vente par internet. Même à la grande époque des deux gros catalogues annuels des plus fameux vépécistes, silence radio à leur sujet !
Ils ne sont pas non plus sur les marchés, nulle part en stand éphémère de galerie marchande, pas non plus au salon annuel de votre ville en confort ménager, ameublement, décoration, habitat, bien-être, bio ou encore « mieux vivre ». Nulle part vous dis-je !
Vous le voyez, partout, le marché de l’oreiller est indécrottablement acquis à la mousse de synthèse qui monte et qui descend, qui prend l’empreinte de votre main (grandiose !), qui épouse vos contours et qui « mémorise » la forme de votre cou (redoutable !), diable, ce serait comme qui dirait une mousse intelligente !
Inversion des valeurs
À en croire la plupart des intitulés et des descriptifs qu’on peut trouver sur internet et dans les magazines, l’oreiller en mousse à mémoire de forme, inévitable où que vous alliez, contiendrait même le meilleur qu’on puisse tirer de la Nature : de l’huile de ricin bienfaitrice (ou au soja, on ne sait plus, c’est pareil !), du bambou écologiquement raisonnable, de l’aloé vera qui vous sauvera. En clair, la mousse ne suffit pas, ou plus, il faut lui trouver les vertus qu’elle n’a pas, mais qu’elle pourrait laisser penser.
Étrange mirage industriel, si peu conscientisé par la plupart d’entre nous, qui par un vocabulaire choisi et incroyablement culotté cherche à nous faire prendre de la très vulgaire mousse pétrolière pour un authentique végétal miraculeux… splendide inversion des valeurs, qui consisterait à vous faire fuir les matières naturelles pour de mauvaises raisons, et à préférer se vautrer sur une bonne couche de polyol à base d’isocyanate dans votre intérêt.
L’indispensable retour à la lumière
Je vous le dis tout net, la modernité est ailleurs que là. Le siècle des Lumières, en matière d’oreiller aujourd’hui, tient en réalité de celui de nos grands intellectuels français du 18ème siècle, il consiste à réinventer la pensée à l’appui des acquis de l’Antiquité, du savoir des anciens, de ce qu’on a si longtemps capitalisé pendant des siècles mais que l’histoire a préféré oublier pour des raisons organisées par certaines corporations.
Et si comme en matière de libre pensée, un groupe de pression immensément puissant avait eu son intérêt à vous dissimuler des évidences pourtant si précieuses au creux de votre lit ?
Les oreillers dont je veux vous parler existent depuis qu’on cultive des céréales en quantité suffisante pour en tirer une ressource secondaire intéressante à mettre en œuvre. Ça ne demande pas beaucoup d’hectares, une modeste parcelle de paysan a suffi pour que nos arrières-grands-parents dorment comme des bébés chacun là où ils vivaient.
Les ressources indémodables d’une céréale
Une céréale rassemble à la fois une précieuse graine, protégée dans une coquille, elle-même perchée en haut d’une tige. Voilà donc trois éléments distincts.
Vous n’auriez pas fait jeter aux anciens quoi que ce soit de cette ressource une fois moissonnée, pas même la paille de la tige, qui a rembourré bien des matelas. Pas plus qu’on aurait pensé jeter le plumage de ses volailles ou la laine de ses moutons. Une fois la graine décortiquée et vouée à l’emploi en farine, pour la source de vie essentielle qu’était le pain, reste la coquille protectrice, qu’on appelle indifféremment balle (en somme comme dans emballage), cosse, coque, et de manière plus officielle une issue de culture. Une mauvaise société qui ne valoriserait pas tout ce qu’elle produit appellerait ça un résidu ou un déchet…
Dans notre histoire, les balles végétales les plus intéressantes au réemploi, au-delà du basique paillage de jardin ou de la litière pour animaux, ont été celles de l’épeautre (petit ou grand), du sarrasin, du millet et de l’avoine. Beaucoup de nos anciens ont eu un oreiller en balles d’avoine dans leur prime jeunesse et en ont gardé un souvenir ému, j’ai souvent recueilli ces témoignages lors de mes présentations sur des salons de produits bio.
C’est dans son cas une impossibilité technique désormais puisque la mécanisation a permis de décortiquer l’avoine directement sur la parcelle pendant la moisson. Autrement dit, sa balle reste sur place en compost.
Les grandes céréales traditionnelles en oreillers
Nous nous en passons sans difficulté à vrai dire, car les ressources en petit et grand épeautre, millet et sarrasin sont à elles seules considérables et potentiellement suffisantes pour répondre à différentes attentes importantes en termes de confort.
Pourquoi en travailler trois parallèlement me direz-vous ? Parce que leurs caractéristiques physiques et mécaniques sont complètement différentes, et c’est bien cela qui nous intéresse en oreillers : pouvoir offrir une palette de conforts variés, tous fermes, inertes par nature, puisqu’il n’y a guère d’élasticité là-dedans, mais surtout synthétiser des densités et des niveaux de fluidité totalement différents.
Le fond et la forme
La densité (le poids au litre, donc le rapport poids/volume) varie du simple au double, avec dans l’ordre : 90 grammes au litre pour le grand épeautre, 130 grammes pour le sarrasin, 140 grammes pour le petit épeautre et 200 grammes pour le millet. Le confort ressenti en est directement tributaire.
L’autre déterminant, c’est la forme de cette balle végétale, qui prend de multiples aspects géométriques : plate et donc compacte pour le petit épeautre, en ogive et donc gonflante pour le grand épeautre, triangulaire et donc emboitable pour le sarrasin, et enfin sphérique et donc sans rugosité pour le millet. En découlera bien entendu le degré de fluidité, de staticité, d’inertie, et donc la nature du maintien et de l’enveloppement obtenu quand vous y déposez la tête.
Le principal, c’est l’essentiel
Quelques vendeurs audacieux vous parleront d’une certaine teneur en silice, d’action sur la peau et autres propriétés médicinales voire carrément médicales et anti-arthrosiques assez graves pour les faire poursuivre pour allégations de santé infondées.
Jamais nous n’irons sur ce terrain, infondé en recherche moderne et bien moins convaincant pour nous que la manière dont le matériau se comporte, se déplace, se stabilise et rend service à des milliers de personnes, quand il ne met pas carrément à l’abri de nuits de souffrance.
Le cas du sarrasin est à lui seul édifiant, extraordinaire quand je pense aux vies transformées au sein de ma clientèle des 23 années écoulées, de tous ces gens au cou meurtri par une chute, un coup de lapin ou je ne sais quel accident de la vie, et qui ont erré si longtemps dans cette ineptie des oreillers ergonomiques en mousse juste bons à leur démolir le peu de cou qu’il leur restait…
Des propriétés mécaniques incomparables
Notre intérêt pour ces précieuses balles végétales restera toujours purement mécanique. Pour nous, l’oreiller est un volume associé à un comportement. C’est une masse, sans forme prédéfinie au départ, qui doit être proportionnée à votre corps, qui doit autoriser un degré de réglage, et qui doit présenter un certain degré d’inertie. Et c’est bien là le sommet de la modernité en oreiller, à contrario d’un bloc de mousse préformé sensé nous caler tous autant que nous sommes, pour de bon et comme il faut.
Un oreiller ergonomique en mousse est un article généralement en référence unique dans une offre commerciale, présentant une certaine épaisseur différente des deux côtés, doté d’une certaine forme de vague, d’une certaine profondeur, dans une certaine densité.
Espérer en faire un article universel utilisable par tout un chacun est une vue de l’esprit. Voulant être unique et incontestable, il ne convient en réalité à peu près à personne, tant nos corps comme nos sensibilités diffèrent. Car bien entendu, nos critères physiques ne sont pas les seuls déterminants, il y a aussi notre sensibilité, notre ressenti, le pouvoir souvent si autoritaire de nos sens…
L’oreiller, instrument de précision
Quoi de pire que de devoir s’adapter à un oreiller plutôt que le contraire ? Rien, pour ne pas dire rien de plus dangereux pour votre santé, c’est le comble de l’horreur, quand il faut au contraire disposer d’un oreiller malléable, façonnable, sculptable au millimètre. Dites-vous bien que l’oreiller doit être l’instrument de précision de votre vie, au comble de la subjectivité et de la singularité. L’oreiller doit être votre Stradivarius, l’instrument unique et précieux de chacun d’entre nous.
On le sait, le calage confortable en position de côté est stratégique pour réussir une nuit tranquille et qui répare sans rajouter des douleurs supplémentaires. Eh bien quand notre choix d’oreillers est offert, c’est près d’un oreiller sur deux qui sera préféré à partir de ces fameuses balles végétales.
Décidez librement de l’amorti de votre oreiller !
Retenez bien ceci : la question de l’amorti souple (présent ou pas) est déterminante pour réussir votre choix dans une véritable gamme d’oreillers comme la nôtre. En élucidant précisément ce critère, en y apportant la réponse qui vous appartient, vous pourrez vous concentrer d’office sur les 50% de solutions qui vous concernent, pour ensuite affiner sur d’autres critères, dont la dimension idéale pour vous intervient comme l’ultime étape.
Lisez bien nos descriptifs, regardez bien nos images des différentes balles végétales, vous y découvrirez les arguments précis, spécifiques, qui pourraient vous faire basculer vers telle ou telle matière.
S’ils sont inertes, c’est-à-dire sans élasticité particulière, donc sans déformation à la compression sous la tête, ne tenez pas forcément ces balles de sarrasin, de millet ou d’épeautre comme étant dures et inconfortables. A titre de comparaison, imaginez par exemple le sable sur la plage : fluide, meuble, enveloppant, mais jamais désagréable.
Une balle végétale irrégulière et creuse, sommet de la perfection !
Une balle végétale sera même bien plus intéressante que du sable en oreiller, pour deux raisons : elle est de forme accidentée et elle est creuse. Elle se dérobe donc beaucoup moins tout en étant plus légère. C’est bien là tout son intérêt et la raison pour laquelle on n’utilise jamais la graine entière en oreiller.
Retenez bien ceci : en oreiller, on utiliser les balles, les coques, jamais les graines qui s’y trouvaient à la récolte, qui sont vouées à l’alimentation et n’ont rien à faire dans un oreiller. À défaut, si graine il y avait, l’oreiller serait totalement inconfortable, une brique inerte, sans confort, et bien trop lourd à manipuler !
Arrêtez les dégâts !
Les dégâts des oreillers ergonomiques nous sont attestés chaque jour ici dans notre centre d’essai. Vous avez fait confiance à un produit technologique, couvert d’allégations de santé, encensé par une publicité permanente, vendu partout, et en matière de prix, tout a pu vous convaincre d’en acheter un, encore un… : le bas prix, l’affaire qui vous a convaincu de ne pas passer à côté, ou tout au contraire le prix très élevé qui en fait un article forcément meilleur pour le corps.
Si vous n’êtes pas encore décidé, un vendeur intéressé vous fera comprendre que vous seriez bien le dernier des imbéciles à ne pas avoir encore acheté votre oreiller ergonomique : tout le monde en achète, donc c’est forcément bon !
A l’autre bout de la chaine en tant que fabricant d’oreillers, nous sommes nous-mêmes sollicités en permanence notamment par des industriels chinois pour intégrer des oreillers en mousse à mémoire de forme dans notre gamme. De jolies formes moulantes, des perforations dont on n’a plus exactement l’idée du sens, des couleurs les plus extravagantes, un container étanche tout prêt pour vous à 19.000 kms d’ici par bateau… quand le meilleur de la nature est là ici, tout près, dans nos champs !
L’oreiller dit « ergonomique » vous usera toujours avant l’inverse
Je vous le dis, à chaque fois que vous vous tromperez et serez trompés en la matière, n’endurez aucun supplice, ne gardez jamais sous votre nuque un oreiller qui ne vous aurait pas convaincu dans votre lit en trois minutes. N’attendez rien de la nuit qui viendra, n’allez pas croire que vous êtes plus lent que les autres à vous adapter et encore moins plus difficile que les autres.
Dites-vous plutôt que c’est comme au magasin de chaussures, pendant les quelques minutes de vos essayages, l’oreiller ne mérite aucun crédit supplémentaire par rapport à n’importe quelles chaussures, le tiendriez-vous pour le Stradivarius de l’année !
Nous voyons bien ce qu’il se passe avec les oreillers ergonomiques en mousse : cette manière qu’ont tant de gens qui nous consultent de les utiliser inconsciemment du mauvais côté, par pure commodité personnelle mais dites-vous qu’il y a déjà là de quoi s’inquiéter !
Modèle d’oreiller unique, douleur universelle…
Étonnez-vous aussi du fait qu’il s’agisse d’un modèle unique ou presque, quand il faudrait en réalité autant de pointures qu’en matière de chaussures ! Et je ne parle ni des talons, ni des formes, ni des composants !
Frappant et symptomatique aussi l’ajout par beaucoup de la main sous la mousse ou dans le cou, quand ce n’est pas le bras complet qui est nécessaire, voire un oreiller sous l’oreiller… une jolie tour de Pise, où le sens n’a plus cours.
Un petit miracle à la portée de chacun
L’oreiller en balles végétales, celui qui devrait être vendu partout, est une ressource essentielle pour environ une personne sur deux en France, et incontournable dès qu’un calage cervical net et précis est requis, le genre d’oreiller que vous emmènerez partout sans plus pouvoir vous en passer.
Beaucoup d’autres arguments concourent à leur intérêt : leur fraicheur, leur odeur saine et vivifiante, l’absence de substances toxiques et nocives, leur prix qui reste modéré quand on imagine la chaine de compétence qui s’y cache depuis la culture…
La vraie liberté d’achat commence par la connaissance, et notre premier devoir de spécialiste du confort naturel consiste à vous ouvrir un champ, un horizon, un panorama des meilleures ressources.