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Angélique, 36 ans, décide d’en finir avec son oreiller ergonomique… on la comprend !

PAR janick constant

Middle aged woman smiling at the camera at home. White

Notre nouvelle visiteuse traine un oreiller ergonomique en mousse de grande surface depuis 10 ans, qu’elle nous a apporté. Ses douleurs chroniques d’épaule l’incitent à remettre à plat la question de l’oreiller.

1m70 pour 63 kg, nous sommes là sur un gabarit « standard ». Angélique, qui préfère dormir sur le côté, m’explique qu’elle rajoute sa main sous son oreiller préformé, car elle l’utilise du côté le plus bas, sachant que l’autre face est trop haute pour elle et lui fait mal…
Autrement dit, elle utilise toutes les nuits, depuis 10 ans, à l’envers, un oreiller préformé qui n’est absolument pas fait pour elle, puisqu’on est censé mettre la face la plus épaisse sous son coup si tant est que ce soit possible.

Le mythe de l’oreiller universel

Comme la plupart des magasins ne vendent généralement qu’un seul modèle d’oreiller ergonomique, tout comme beaucoup de pharmacies, vous avez une grande probabilité d’acheter un oreiller censé présenter un avantage absolu sur tous les autres, fruit de la technologie, et qui ne correspond absolument pas à la compensation d’épaule attendue par votre corps.

Le recours aux oreillers ergonomiques, ou anatomiques, ou encore orthopédiques, qu’on les appelle comme on veut, est une ineptie de nos sociétés modernes, encouragée par des industriels sans scrupules qui n’ont aucune connaissance du sujet mais ont bien relancé leur activité quand l’oreiller en fibres polyester n’y a plus suffi.

Mirage de la vente à distance

Lorsque la vente par correspondance a pris son essor (et d’autant plus par le biais du télé-achat et d’internet aujourd’hui), il a fallu des produits extrêmement démonstratifs en images, autrement dit sur lesquels on puisse facilement « broder » par le discours d’arguments et faciles à vendre avec de bonnes marges.

Les formes d’oreillers plus sophistiquées les unes que les autres, la main en gros plan qui laisse son empreinte dans une mousse molle et les multiples allégations de toutes sortes sur les emballages, toutes ces pratiques, que vous croisez si souvent, ont relancé le marché et fait miroiter des solutions nouvelles à beaucoup de déçus des oreillers qui boulochent. Sauvés ! On allait pouvoir s’offrir pour moins cher le même oreiller que les astronautes !

Mythe technologique et… désastre sanitaire, car nous avons chaque jour des témoignages des dégâts causés par les oreillers ergonomiques, auxquels chacun cherche à s’adapter pour finalement s’y casser le cou !

Tous différents !

Nous sommes tous différents, en poids, en taille, en carrure, en type de cou en longueur et largeur, en posture… et une position parfaite en sommeil de côté se joue au millimètre. Un désalignement au niveau des vertèbres cervicales, que ce soit un tassement ratatiné ou un port de tête excessivement haut, et c’est une résonnance négative jusqu’au bas de la colonne vertébrale !

Escompter trouver dans le commerce un oreiller ergonomique parfaitement profilé pour votre corps tient tout bonnement du petit miracle, qui n’arrive pas souvent à en croire nos visiteurs. Imaginez un magasin de chaussures qui ne proposerait qu’un modèle en 46, avec une certaine hauteur de talon et en dérivé du pétrole !

Et en plus c’est de la mousse !

Et ça ne dit rien encore de la densité de la mousse de ces oreillers, de leur dureté, de leur odeur, pour ne pas dire de leurs émanations, de ces charges organiques volatiles… car il n’échappe à personne qu’on parle généralement en matière d’oreillers ergonomiques d’un bloc de polyol à base d’isocyanates qui est un dérivé du pétrole bombardé de multiples additifs…

Angélique s’est interrogée sur l’idée d’en changer pour une nouvelle version dite « viscovégétale », qu’elle a découverte dans une boite toute verte en faisant ses courses dans un supermarché de produits bio… étrange inversion des valeurs, le synthétique est en train de devenir naturel, un oreiller en polyuréthanne qui ne dit pas son nom s’affiche dans l’enceinte d’un commerce qui affiche en grand le logo AB sur sa façade. Qu’attend-on encore à la Répression des Fraudes pour agir et sanctionner ?
La position de côté est à bien des égards la meilleure qui soit pour dormir, mais elle n’est véritablement source de récupération que si deux conditions sont remplies.

Les deux conditions du bon sommeil

D’une part, que l’épaule inférieure soit parfaitement compensée, comblée, remplie. A défaut, c’est la plongée au niveau du rachis et tout le haut du corps vient comprimer la pauvre tête d’épaule écrasée sur le matelas. C’est le drame que vivent la plupart des gens aujourd’hui. Comme je le dis souvent, l’oreiller est votre ombre porteuse, c’est une cale à vos dimensions que vous devez trouver coûte que coûte, et emmener partout avec vous quand vous l’aurez trouvée. Ainsi le volume d’un oreiller est déterminant, mais il n’est pas tout.

D’autre part, il faut dans cet oreiller un contact qui vous plaise. Une fois qu’on en a défini la hauteur compressée nécessaire, il convient de choisir ce que nous appelons un toucher d’oreiller, une consistance, un comportement de la matière qui vous corresponde. Un oreiller peut être souple ou non, compressible ou non, monobloc ou fluide, absorbant ou non, d’un effet de contre-poussée tonique, puissant ou lent… on parle là des propriétés mécaniques du matériau de garnissage utilisé.

Combiner ensuite les deux critères

Ça se complique quand vous conviendrez que les deux critères sont liés : un oreiller compressible doit être choisi plus volumineux qu’un oreiller ferme et inerte, pour en définitive parvenir à une cale stable, suffisante, quasiment invariable sous le poids de votre corps…
Inversement, quand un oreiller est dense et inerte, un petit format peut s’avérer suffisant pour certains d’entre nous, parce qu’il ne s’y produit aucune perte de hauteur quand on s’y appuie.

Chacun conviendra vite à la réflexion qu’un oreiller ergonomique préformé est une ineptie et que face aux mirages hallucinatoires du commerce moderne, rien ne vaudra jamais un bon oreiller naturel d’un volume suffisant et que vous pourrez façonner à l’envi.

Pas d’allergies, pas d’émanations de produits chimiques, pas d’électricité statique, pas de transpiration due au manque de respiration d’un matériau synthétique.

Propriétés mécaniques des matériaux

Vous l’avez sans doute constaté dans le diagnostic en ligne que nous proposons, la question du choix d’un type de comportement de la matière est un critère essentiel à associer à vos mensurations, et il n’est pas contrairement à ce dernier un critère physique objectif, cela dépend de vous, de votre sensibilité, de votre sensorialité, de votre animalité…

Le choix du bon oreiller pour chacun est la conjonction extraordinaire entre un critère dimensionnel objectif et une approche sensitive ultra-subjective. Un oreiller ergonomique en mousse fabriqué à la chaine pour le monde entier ne sera jamais ni l’un ni l’autre.

Le choix personnel d’Angélique

Dans le cas d’Angélique, qui convient que dormir sur le ventre est devenu une solution de sauvetage misérable qui n’a fait qu’aggraver ses douleurs cervicales du matin, il faut quelque chose de souple, mais pas trop.

Elle avait bien pensé au sarrasin, qui lui avait semblé une direction à creuser lors d’un voyage au Japon, mais seul son mari a pu son accommoder, c’est ainsi, leurs attentes ne sont pas les mêmes. Angélique nous suit sur l’idée d’un duvet d’oie en version consistante 50×70 cm.

Sa tête est bien au centre, en souplesse mais sans plonger, la colonne est alignée et le corps se détend, le bras n’est plus requis pour compenser quoi que ce soit. Elle avait donné une note de 3 sur l’échelle de 1 à 5 que nous proposons dans notre questionnaire. Le parfait compromis pour elle en somme.
Une bonne habitude de sommeil va pouvoir commencer pour Angélique, fini la transpiration dont elle se plaignait dans la mousse, et fini ce sommeil saccadé par l’inconfort et la contraction.

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