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Au magasin avec Sandrine, 41 ans, 1m68, dormeuse inconditionnelle sur le ventre et épuisée au réveil

PAR janick constant

Thoughtful Hispanic woman with tousled curly hair looking to the side with a dreamy expression indoors at home

Sandrine a toujours dormi sur le ventre, c’est ainsi qu’elle fait sa nuit, et, sans que l’on puisse trop s’en étonner, elle n’a jamais trouvé d’oreiller qui convienne vraiment.

Elle se dit que les rembourrages en plumes et duvets sont intéressants en pareil cas, parce que ça comprime suffisamment sous la tête et peut donner un contact assez doux au visage.
Elle sait aussi qu’elle accumule les factures d’ostéopathe tant son cou lui fait mal. Tout le monde lui conseille de changer de position mais rien n’y fait, elle n’en a pas envie. Et pourtant…

Arrêt respiratoire

Ce qui me frappe, c’est son état de fatigue, pour de pas dire d’épuisement. Elle confie se réveiller en sursaut la nuit, en suffoquant. Ce n’est pas donc son conjoint qui a pris conscience de ses arrêts respiratoires, c’est elle-même, ce qui est assez rare.
Pour autant, elle n’a jamais consulté un pneumologue et n’a pas mis encore un nom sur ce qu’on appelle l’apnée du sommeil, cette interruption de la ventilation plus ou moins longue et fréquente, parfois grave quand on sait que le cerveau n’est plus irrigué. Seul une polysomnographie d’une nuit permettra de s’en assurer, de qualifier et de quantifier le phénomène.

Nécessité impérieuse d’un examen

Difficile de faire la part des choses à ce stade entre ses apnées et la position ventrale de sommeil, seul une batterie de capteurs placés sur tout le corps pourra donner matière à analyse d’un enregistrement, et de déterminer si l’arrêt respiratoire est associé à une position de sommeil en particulier.
Mon but est d’amener Sandrine par petites touches à commencer d’envisager une position de côté, qui va dans son intérêt dans tous les cas. Je lui soumets donc un oreiller en duvet d’oie version consistante, qu’elle n’a aucun mal à comprimer sur le ventre, tant sa force de pression est importante.

Résilience incomparable d’un duvet

Elle l’enveloppe et le presse contre elle aussitôt vigoureusement entre ses bras complètement fermés pour faire corps avec lui, en compensant par une jambe pliée. Combien y a-t-il d’objets dans la vie avec lesquels on puisse demeurer aussi étroitement associé ?
Un oreiller en duvet d’oie version souple aurait probablement suffi pour dormir comme elle aime, mais notre but avoué est de tendre vers une évolution acceptée. En version consistante de ce modèle, nous rembourrons avec 20% de garnissage en plus. Autant la différence se compte en quelques dizaines de grammes s’agissant de duvet, autant la différence est conséquente en termes de résistance à la compression.

Amorce d’une nouvelle position de sommeil confortable

Notre dormeuse essaie donc sans qu’on l’y invite sur le côté et là surprise, elle s’en trouve bien, la pression qu’elle exerce sur l’oreiller est bien moindre et comme le duvet est très résilient, il se détend et la soutient suffisamment haut. La position est bonne, la colonne vertébrale à l’horizontale, le corps se détend.
En jouant sur la quantité de duvet dans l’oreiller, et donc en proposant plusieurs versions, non seulement on s’adapte aux critères personnels d’un individu, mais on peut lui apporter un champ nouveau de possibilités.
Dans la vie, chacun compose avec son environnement. S’autoriser à le faire évoluer, c’est se donner les ressources pour s’en trouver mieux.

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