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Au téléphone avec Olivia, 56 ans, 1m69, 57 kg, qui cherche à optimiser son confort sur le dos avec hernie discale

PAR janick constant

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Olivia m’appelle cet après-midi du sud de la France, elle est résolue à s’acheter un nouvel oreiller mais souhaite mon avis car elle hésite encore entre duvet, plume et laine en matière de garnissage.

L’interrogation soulevée est déjà riche d’enseignements, c’est un confort souple qu’il lui faut, son corps le réclame, avec une certaine course de descente dans l’oreiller sous le poids de sa tête, mais dans quelle mesure ? Son instinct parle, elle évacue par sa question déjà 50% de solutions inappropriées pour elle. L’échange que nous entreprenons va révéler la solution finale.
Olivia passe beaucoup de temps sur le dos, sa hernie discale l’y incite fortement, avec une petite station de temps à autre sur le côté mais non durable.

Depuis un certain temps déjà, elle dort sur un vieil oreiller de plume qu’elle a récupéré, de format carré, mais qui s’est beaucoup tassé, est devenu trop dur, et nécessite d’ajouter un autre coussin par-dessous pour cause de volume insuffisant.

Faire le tri des solutions techniques

Parmi les réponses qu’elle pressent en m’appelant, l’oreiller en laine vierge de mouton donnera un port de tête beaucoup trop haut pour elle, car à moins d’être particulièrement voutée ou d’avoir un besoin de relevage conséquent pour raisons respiratoires ou autres, elle n’a pas la morphologie pour l’adopter en dormant sur le dos.

Il lui faut un oreiller très doux, moelleux et progressif, qui lui donnera un maximum de confort dès son démarrage sous ses épaules, car nul doute qu’en privilégiant un format carré, elle a l’habitude de placer sa tête au centre de l’oreiller et d’avoir les épaules soutenues sur son bord aminci par son poids.

Elle n’a donc pas non plus la stature et le poids de corps qui ferait opter pour notre oreiller en plumettes d’oie, que nous appelons « l’oreiller à l’ancienne ». Dans ce type d’oreiller, on mélange plumettes et flocons de duvet d’oie, mais surtout en faveur des premières à hauteur de 85% du mélange, assez dans l’esprit des oreillers d’autrefois, une époque à laquelle on n’aurait pour rien au monde exclu un élément du plumage pour façonner son oreiller. C’était bien trop précieux !

Certes, la sélection et le tri ont fortement évolué et personne aujourd’hui n’aurait envie d’une grande plume qui pique au visage dans son oreiller ! On éjecte de nos jours les plus grandes plumes, qui trouveront leur bon usage en ameublement, et on ne garde que les plumettes les plus fines et soyeuses.

Nécessité d’une douceur extrême

Pour autant, l’oreiller à l’ancienne n’est pas le plus intéressant pour Olivia. Dans la mesure où nous imaginons pour elle un soutien très doux et progressif, enveloppant, sans pression et avec une course de descente suffisante, un modèle souple en duvet d’oie sera pour elle le sommet du confort.

Dans un tel oreiller, on inverse la proportion pour y mélanger un peu de plumettes très fines avec beaucoup de flocons de duvet. La prise d’air sera considérable et c’est bien ce qu’on cherche pour obtenir un petit nuage qui pour autant ne s’affaisse pas plus que nécessaire.

Elle s’y trouvera tout aussi bien sur le côté, car ses frêles épaules seront parfaitement compensées. A une condition majeure que je lui indique en fin d’entretien : ne jamais écraser le bord de son oreiller avec son épaule dans cette position de côté. L’oreiller contourne l’épaule, qui demeure sur le matelas.

C’est une habitude simple à comprendre et qui change tout, car vous gardez ainsi toute la capacité de sustentation de votre oreiller pour soutenir et caler votre nuque.

Le duvet est un confort sans aucun équivalent de synthèse

Je précise que contrairement à beaucoup d’affirmations industrielles péremptoires, aucune fibre synthétique polyester, je dis bien aucune, n’arrivera jamais à la cheville du confort rendu par un vrai duvet. Le vrai confort résilient, la vraie mémoire de forme naturelle est à ce prix : l’équivalent du duvet accumulé à partir de 25 oies dans votre oreiller.

Si certains d’entre vous s’interdisent le duvet en croyant que c’est allergisant pour eux, pour leur conjoint, en étant absolument convaincus qu’ils déclencheront une crise d’allergie en posant la tête dessus, dites-vous qu’effectivement c’est dans la tête, mais certainement pas dans l’oreiller sur nos qualités.

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