EXPEDITION DANS LE MONDE ENTIER - PROCHAINE REMISE EN POSTE LE LUNDI 13 MAI 2024

Au téléphone avec Paul, 65 ans, 80 kg, 1m69, qui n’entend pas dormir autrement que sur le ventre

PAR janick constant

Head shot portrait millennial man sit on sofa at home smile look at camera, having attractive appearance, optimistic mood. Profile picture person take part in video conference event, e-dating services

Paul est en quelque sorte aussi désabusé que déterminé quand il m’appelle pour tenter d’avancer sur la question des oreillers.

Il estime avoir essayé beaucoup de modèles, qui ne conviennent jamais, et être à bout de ressources sur la question. Toutefois notre offre d’oreillers diversifiée et originale l’a interpellé et lui redonne quelque espoir d’une solution nouvelle, mais laquelle ?

Vous n’imaginez pas comment on peut bien avancer même par téléphone sur des problématiques pourtant aussi physique et tactile que celle d’un oreiller, cela suppose une ribambelle de questions de ma part, mais je sais que la solution va s’affiner au fil des minutes, en moins de temps qu’on ne pourrait l’imaginer.

Définition des premiers critères

Âgé de 65 ans, Paul mesure 1m69 et pèse 80 kg. Sa position de sommeil préférée est sur le ventre, il y passe beaucoup de temps, les deux bras sous l’oreiller. C’est clairement sa position d’endormissement et de réveil. Sans surprise il se plaint de douleurs cervicales. Qui n’en développerait pas tôt ou tard dans cette posture prolongée ? Mais les autres positions lui paraissent inconfortables et il n’y reste pas durablement. Par ailleurs il transpire assez bien.

Systématiquement, ses oreillers finissent rapidement en boules informes et dures. Ses achats se sont succédé en modèles courants en fibre polyester, qui sans surprise boulochent, se tassent, durcissent, et comme ils perdent vite du volume, il les comprime encore plus pour tenter de trouver son confort, qui ne vient pas et ne viendra pas, du coup les douleurs augmentent et s’installent durablement. Pas bien étonnant finalement qu’il s’acharne à dormir sur le ventre…ce sont ses bras qui le soutiennent !

Pour reprendre son expression, c’est un vrai rouleau à pâtisserie qu’il se prépare tous les soirs…

Comment y répondre

Les choses sont assez simples et la solution facile. Pour pouvoir dormir au mieux sur le ventre, si tant est qu’on veuille le faire dans les meilleures conditions, il faut un oreiller compressible, qui s’adapte en souplesse à la force de compression que l’on exerce dessus avec sa tête (1/8ème du poids du corps, mais ici c’est bien plus encore avec tout le haut du corps qui suit le mouvement !)

Ce qui ne veut pas dire que l’oreiller doive se ratatiner sans résister. Pour qu’un oreiller puisse jouer durablement un rôle de suspension, d’amortisseur, il faut impérativement qu’il garde une capacité de contre-poussée, en toutes circonstances.

Autrement dit, vous devez toujours vous sentir en sustentation sur votre oreiller, mais jamais au fond, de même que personne n’aurait envie d’être à fond de cale sur son matelas, sans résistance ni tonicité, pas davantage assis dans sa voiture sur des amortisseurs raplapla. Si vous poussez davantage encore une fois posé sur votre oreiller, vous devez sentir qu’il lui reste une capacité de souplesse et d’enfoncement « sous le coude », une réserve d’amorti. C’est la condition indispensable pour un confort de tous les instants, et au fil des positions de sommeil qui pourront évoluer durant la nuit.

Faillite du synthétique en la matière

Paul n’a aucune chance de trouver satisfaction avec un oreiller en polyester, qui n’offre aucune propriété physique convaincante dans un oreiller. A aucun point de vue : pas de résistance à la compression, contre-poussée nulle, résilience nulle, durabilité à la transpiration nulle. Rappelons que la résilience est la capacité d’un matériau à retrouver sa forme initiale après compression puis relâchement.

Quand on dort comme Paul sur le ventre, il faut choisir un oreiller en duvet d’oie, de préférence un carré 60×60 cm. Comme il exerce une pression d’environ 20 kg sur son oreiller, je lui préconise notre modèle en duvet d’oie consistant, un modèle renforcé qui offrira une résistance suffisante à la compression étant donné son poids de corps.

Pourquoi un carré ? Parce que quand on dort comme lui avec les bras en dessous, on a les épaules dessus, pour ne pas dire le haut de la poitrine, il faut une surface de contact suffisante.

Respecter sa position de sommeil

Dans le cas présent, je n’ai pas cherché à le dissuader de dormir sur le ventre comme je le fais parfois. Je sens par notre conversation que c’est faire fausse route. On y vient dans certains cas quand les douleurs sont trop lourdes ou le poids des habitudes pas encore tout à fait inscrit. Ici j’ai préféré lui indiquer l’oreiller qui lui permettra de continuer à le faire, mais avec le meilleur confort possible, beaucoup de douceur pour le visage, pas de poids ankylosant sur les bras qui sont en dessous, une ventilation hors pair pour lui qui transpire assez bien, et une possibilité de lavage en machine qui viendra à point.

Mais je suis convaincu qu’un tel choix pourrait bien l’inciter à changer un tant soit peu ses habitudes, car rien ne sera plus agréable pour lui que d’en profiter aussi sur le dos, effet de détente et de relaxation garanti !

N’oubliez jamais, un oreiller est une surface de contact et de compensation du corps humain doté de certaines dimensions et répondant à certaines propriétés physiques précises. Rien d’autre ne doit compter, et surtout pas les artifices marketing du grand commerce, qui essaie de vous vendre à tout prix le peu qu’il sait faire. A nous de trouver posément ensemble la bonne équation, comme dans le génie civil et les travaux publics !

cet article vous a plu ? Partagez-le !