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Julien, 27 ans, symbole du consommateur oublié sur le marché pathétique de l’oreiller industriel

PAR janick constant

Handsome young man in blue, portrait

Si le marché du grand commerce des oreillers est selon moi en faillite morale généralisée, et peut être taxé de non-assistance à personne en danger d’inconfort, c’est que non seulement il n’a pas fini de décevoir les profils les plus courants d’individus, mais il a totalement fait l’impasse sur les grands, les costauds, les élancés, issus des nouvelles générations d’Europe du Nord, laissés au bord de la route sans solution.

Julien est certes plus grand que la moyenne parce qu’il est jeune et qu’il repousse les mensurations des statistiques comme à chaque nouvelle génération qui vient. Cela dit je rencontre tous les jours des hommes qui pourraient être par leur âge son père ou son grand-père et présentent la même morphologie et la même collection d’oreillers dans les placards, dont aucun ne saurait faire l’affaire.

Rien de bon pour les grands

Notre visiteur du jour, malgré son jeune âge, a compris depuis longtemps qu’aucun oreiller du commerce ne trouverait grâce dans son lit, quand le matelas a lui-même été acheté sur mesure par ses parents dès son adolescence.

Sa mère, qui l’envoie chez nous, m’indique avoir fait le tour des oreillers dans les rayons des supermarché et grands-magasins pendant 10 ans, elle estime en avoir acheté entre 20 et 25, aux noms multiples et ronflants comme le marketing de notre époque sait y faire, pour un budget qui frise les 800 euros.

Bagarre avec le pauvre oreiller

Julien a beau faire dans son lit tous les mouvements de bras et les pliages possibles, rien ne convient, au point qu’il a renoncé à dormir sur le côté pour tenter de récupérer sur le ventre, déclarant forfait face à cette bagarre nocturne partiellement inconsciente qui occupe tant de gens, quand ils devraient seulement dormir plutôt que de jouer les automates agités de spasmes correctifs et gesticulations répétées autour de la pauvre forme qui leur tient lieu d’oreiller.

Un soir, l’envie d’en finir

Il s’est dit qu’il était temps d’agir lors d’un séjour à l’extérieur, quand il s’est résolu un beau soir à dormir sur une galette d’hôtel boulochée, qu’on a tous connue ici ou là, et qu’il a posée sur une valisette de couverture trouvée dans la penderie de la chambre… galère chez soi, galette partout ailleurs !

Comme pour la plupart de nos clients, la prise de conscience est désormais installée et l’éveil peut commencer…

Les mensurations d’abord

Julien mesure 1m95 et pèse 100 kg. Observez sur la photo sa largeur d’épaule, le développement de son cou et la dimension de sa tête. Vous comprenez qu’il lui faut un oreiller qui le maintienne haut perché pour compenser son épaule quand il dort sur le côté (sa position préférée) et maintenir ainsi sa tête dans l’alignement vertébral parfait de son dos. Il est bon de rappeler qu’on peut avoir bien souvent mal dans le bas du dos parce que les vertèbres cervicales ne sont pas placées dans l’horizontalité de la colonne.

Vous comprenez aussi qu’il lui faut un oreiller carré pour soutenir le tout, depuis le pied de son cou jusqu’au sommet de son crâne, un rectangulaire n’est évidemment pas fait pour lui. Car avant de parler confort, un oreiller, c’est une épaisseur, une longueur et une largeur, autrement dit un article qu’on ne devrait jamais appréhender et considérer autrement qu’en trois dimensions.

L’ultime question de l’amorti souple

À partir de là, l’alternative décisive est entre ses mains : a-t-il besoin d’un amorti souple dans l’oreiller ou pas ? Ce n’est pas au conseiller de vente d’un magasin de literie de faire la réponse à sa place à l’appui du pauvre choix de marques et de modèles dont il dispose, jamais, en aucun cas. C’est la question déterminante à poser au destinataire si l’on veut coller à sa sensibilité. C’est le dormeur qui doit avoir le dernier mot.

Un magasin qui n’a pas d’oreiller sans aucun amorti souple n’a pas 50% du choix qu’il doit proposer. Pour aller plus loin par rapport à mes convictions, je dirais qu’un magasin qui n’a pas d’oreiller naturel à proposer n’a pas 100% de ce qu’il devrait avoir !

Je peux avoir une intuition sur la préférence de Julien en matière de confort parce qu’il est en face de moi, mais c’est lui qui détient la clef, personne d’autre. Bien souvent, c’est impossible à affirmer de l’extérieur, l’appétence d’une nuque à préférer une matière souple, élastique, ou tout le contraire, vaste et passionnant sujet…

Multiplicité des solutions naturelles

En fonction de la réponse de Julien, nous éliminerons 50% des solutions possibles mais nous aurons encore un choix considérable de matériaux différents pour le placer à la hauteur voulue, à l’appui d’ingrédients naturels très variés. Il n’y a que la nature qui puisse offrir un tel éventail de possibilités, certainement pas la chimie des polyesters et des polymères !

Cette fois, je ne vais pas vous révéler ce que Julien a préféré, car ça n’engage que lui et je ne veux surtout pas que vous teniez la solution qu’il a privilégiée pour universelle.

Sachez seulement qu’il dort beaucoup mieux, c’est-à-dire comme il en a envie, car on doit pouvoir faire son lit comme on veut se coucher.

A la clef, il y a la réparation du corps, le relâchement musculaire et la forme au réveil.

Si le fait de s’allonger pour la nuit qui commence est pour vous un exercice qui tourne à l’épreuve de force, empreint de douleur et d’appréhension, dites-vous qu’il est temps à coup sûr de remettre les choses à plat et de prendre de la hauteur !

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