EXPEDITION TOUS LES JOURS DANS LE MONDE ENTIER - PORT OFFERT EN FRANCE METROPOLITAINE

Le cas de Denis, intéressant pour bien appréhender la notion de volume idéal d’un oreiller

PAR janick constant

Portrait of mature man looking the camera, light effect

Denis, 62 ans, nous consulte pour optimiser son confort d’oreiller, suite à une première remise en question de sa part qui n’a pas permis de résoudre visiblement tous les problèmes.

A 62 ans, nous sommes en présence d’un gabarit élancé de 1m91 pour 89 kg. Denis dort sur un matelas en latex et son oreiller est constitué de balles de millet. A la question de sa position de sommeil préférée, la réponse est sur le côté.

Quand nous lui demandons cette fois dans quelle position il se trouve à son réveil, c’est sur le dos. Et dans cette position, il indique dans notre questionnaire en ligne qu’une apnée du sommeil est détectée.

Cette double question a une très grande importance dans notre travail d’approche, elle montre le décalage fréquent entre ce qui est souhaité en position de sommeil privilégiée et ce qui est réalisable dans la pratique au moyen de l’oreiller dont on dispose.

Phénomène de translation

Beaucoup d’entre vous, un nombre considérable pour tout dire, préfèrent la position de côté pour s’endormir, mais se trouvent sur le ventre au moment de leur réveil. Dans certains cas, le basculement se fait en effet plutôt sur le dos comme chez Denis.

Pourquoi cette translation totalement inconsciente dans un sens ou dans l’autre ? Pour quoi faire ? Et pourquoi cette sensation diffuse bien souvent d’un sommeil contrarié, agité, d’un corps qui s’est retourné, débattu, cherché, contorsionné, dans quel but ?

Les soucis de la journée, les pensées, le stress, le ressassement sont souvent évoqués pour expliquer cette agitation, cette absence de relâchement véritable, ce passage à répétition d’un côté à l’autre, ce lâcher-prise que tout le monde est en droit d’espérer pour tomber dans un sommeil profond et se réparer d’un jour sur l’autre, mais qui tarde à venir bien souvent…

Stressé et mal fichu par nature, vraiment ?

Vous vous infligez alors une double-peine en invoquant vos multiples sources de douleurs au réveil au niveau des cervicales et des épaules, pour vous sans explication, qui tiendraient probablement d’une vilaine fatalité du destin.

Non seulement vous vous dites ainsi victime expiatoire des tensions de la journée, mais vous vous pensez d’une constitution fragile et souffreteuse, voué plus que tout autre à souffrir et à ruminer à toute heure de la nuit.

Et si tout simplement vous n’aviez pas le bon oreiller pour faire votre nuit comme vous voudriez la faire ? C’est le nœud du problème dans beaucoup de nos consultations, facile à dénouer à l’appui d’éléments objectifs, factuels, techniques, qui ne demandent a priori ni yoga, ni kiné, ni ostéo, ni acuponcture ou tout autre pratique si bénéfique soit-elle dans l’absolu.

Contenu et contenant, les deux font la paire !

L’enjeu repose sur deux notions-clefs : le contenu de votre oreiller et son volume, notions absolument pas travaillées en profondeur par qui que ce soit d’autre dans notre profession.

La première question du garnissage est longuement détaillée sur notre site et à travers nos consultations. Du très ferme et stable au très moelleux et souple, et tous les intermédiaires possibles, c’est l’embarras du choix à l’appui des matériaux naturels que nous mettons en œuvre et vous proposons.

Rappelons que seul les ressources naturelles peuvent procurer une telle diversité, et qui s’en plaindrait quand il s’agit de poser son visage sur une surface de contact à respirer pendant environ 25 ans de sa vie ?!

Notion de souplesse relative

A chacun de choisir son niveau de consistance, en fonction de sa sensibilité et sous la contrainte du niveau de pression exercé par votre corps sur l’oreiller. C’est bien évident, la notion de souplesse ou de moelleux ne repose pas sur le même choix entre un individu de 50 kg et un autre de 120 kg. C’est une notion relative et subjective et nous vous aidons au quotidien à trouver le bon positionnement.

Mais attention, la problématique de l’oreiller ne s’arrête pas là. Ce serait trop simple ! Encore faut-il choisir le bon volume, autant dire le produit d’une surface multiplié par une épaisseur ! Un oreiller est un article en 3D, qui ne peut en aucun cas être universel pour des individus aussi différents que ceux évoqués plus haut.

Si le choix de garnissages dans les oreillers du grand commerce est confondant de médiocrité et n’a jamais été dicté que par l’intérêt à la standardisation du distributeur lui-même et de l’industriel qui le livre, l’éventail des ressources est tout aussi absent en termes de dimensions. Personne ne travaille cette notion, pourtant tout aussi essentielle.

Requiem pour la santé publique

Comment peut-on imaginer qu’un même oreiller puisse compenser les épaules d’individus aussi différents ? Faut-il que la moitié des français plient leur oreiller en deux pendant que l’autre moitié dort sans ?!

Comment a-t-on pu croire qu’on allait percher tous les cous humains avec volupté et à bonne hauteur avec un oreiller en fibres polyester en 60×60 cm ? Et comment a-t-on pu étendre une pareille hérésie au point de l’appliquer à un oreiller en mousse ? Combien de cous faut-il casser en France pour espérer en satisfaire un seul ?

Nous touchons là au cœur du problème qui doit vous détourner de tout commerce qui ne proposerait pas un choix de conforts naturels et un minimum de trois dimensions différentes dans chacun d’entre eux. C’est le moins qu’on puisse pour travailler honnêtement avec l’expertise qu’il faut sur un pareil sujet, totalement stratégique en termes de santé publique.

Dans le cas de Denis, le diagnostic sera facile et rapide. Voyez sa photo et ses mensurations plus haut. Autant il ne conteste pas la satisfaction au toucher que lui procure le millet, autant il nous explique qu’il a opté dans le passé pour un format 40×60 cm qui ne le surélève pas assez, qu’il rajoute un bras sous l’oreiller, et qu’il a à la fois des douleurs aux cervicales et à l’épaule. De sorte que préférant dormir sur le côté, il se résout vite à dormir sur le dos la plupart du temps avec un sommeil de mauvaise qualité, au point qu’il est envisagé de l’appareiller à vie pour apnée du sommeil !

Halte à la dérive de la pensée !

Comme bien souvent, nous vivons une inversion totale des valeurs et une spirale infernale qui cumulent les dérives et les mauvaises interprétations, quand il aurait fallu commencer par le commencement : l’oreiller.

Un format d’oreiller en balles de millet 50×70 cm sera mis en place pour Denis, nous le doserons dans l’envoi postal au rembourrage exactement nécessaire pour sa carrure. Je vous invite d’ailleurs à ne pas hésiter à nous indiquer en observation lors d’une commande toutes mensurations à prendre en considération, même s’il est vrai que nos oreillers sont plutôt généreusement garnis en fabrication de série.

Ainsi, libre à vous d’ajuster au pied du mur (votre lit) le volume de votre oreiller à vos besoins. C’est pourquoi notamment tous nos oreillers végétaux présentent une fermeture à glissière pour accéder au garnissage. Gardez juste le volume suffisant pour placer votre tête en parfait alignement horizontal de votre colonne vertébrale. En cas de doute, demandez à un proche de vérifier votre posture dans votre dos.

Laissez vos bras tranquilles !

Dites-vous bien que vos bras et vos mains n’ont rien à faire sous votre oreiller. Si vous commencez à remuer et à chercher du volume qui ne vient pas, ne cherchez plus, vous avez vu trop petit ! Et pas besoin d’être une armoire à glace pour avoir besoin d’épaisseur, il suffit d’avoir les épaules assez osseuses et un cou fin.

Envisager l’oreiller comme un volume est une notion très importante. Une taille carrée ou rectangulaire ne dit rien. N’oubliez pas que plus un oreiller est petit, moins il est haut. Que d’autre part, plus il est petit, plus il est contraint. Vous ne pouvez pas espérer disposer de la même mobilité, de la même fluidité et de la même capacité de déplacement entre un format 40×60 cm et un format 50×70 cm. Un format 40×60 cm à la hauteur qu’il peut et si vous le remplissez trop, vous le densifiez, vous déformez ses propriétés de confort initiales.

C’est la raison pour laquelle nous insérons ces vignettes informatives dans toutes nos pages d’oreillers sur la notion de dimensions d’oreiller par rapport à votre taille. Cette frontière reste poreuse, mais disons que dans le cas d’un oreiller en balles végétales, le choix entre un format 40×60 cm et 50×70 cm bascule généralement aux alentours d’1m70.

Ce n’est pas vrai sur un duvet moelleux, par définition compressible, ou tout adulte ou presque a besoin d’un grand format pour porter sa tête à bonne hauteur.

Plaidoyer pour la singularité de chacun

Multiplicité des types de garnissages naturels, variabilité des densités de rembourrage, pluralité des surfaces de portance et adaptabilité millimétrique de l’épaisseur résiduelle, comme autant de critères de définition du meilleur instrument de sommeil pour vous.

L’oreiller est une petite science, d’une noblesse infinie, avec laquelle chacun entretient un questionnement presque aussi long que la vie. Certains progressent beaucoup plus vite que d’autres dans la connaissance, au prix d’une curiosité et d’un soin légitime porté à soi. Ce n’est pas qu’ils soient douillets, simplement ils donnent un sens profond à ce qui doit en avoir et se réveillent en forme.

cet article vous a plu ? Partagez-le !