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L’hôtellerie de luxe doit et va partout donner l’exemple à suivre en choix d’oreillers, comme elle sait le faire sur tout autre sujet en matière d’art de vivre et d’élégance

PAR janick constant

London, United Kingdom - June 26, 2018 : View of the Mandarin Oriental Hyde Park hotel

Cet article a également été publié dans le Journal des Palaces le 26 juillet 2024

Personne ou presque n’est exemplaire aujourd’hui dans son approche des oreillers, et l’hôtellerie de luxe a son chemin d’apprentissage à faire à l’image de l’ensemble de notre société industrielle.

Parce qu’un client s’est dit un jour « allergique à la plume », pendant qu’un autre ne jure que par les oreillers « à mémoire de forme », et qu’un troisième exige un oreiller « anti-rides » pour sa femme arrivant à l’hôtel…, il faudrait aujourd’hui suivre là comme ailleurs les sirènes du grand commerce et s’affubler dans des chambres de standing de diverses pacotilles en fibre polyester et en mousse ?

Est-ce donc une sandwicherie sous vide ou un restaurant gastronomique au rez-de-chaussée ? Les draps ne seraient pas en satin de coton ? On n’a pas mis les éponges bio les plus moelleuses qui soient dans la salle de bains ? Le moindre matériau de la chambre d’un 5 étoiles n’aurait pas fait l’objet d’un cahier des charges effréné en matière de naturalité et d’écoconception ? On n’aurait pas veillé en toutes choses à une absence de substances indésirables, d’odeur suspecte de chimie et de charges organiques volatiles, depuis la peinture du plafond jusqu’au revêtement de sol ?…

Et quand on en vient à la question des oreillers, on oublierait tout discernement pour ne pas trouver mieux à proposer que des oreillers de supermarché ? Au nom de quoi ? D’autant plus que les solutions existent, nous les avons rassemblées en une offre globale, pensée, structurée et validé au prix d’années de travail par nos clients.

Avoir l’ambition du meilleur pour ses hôtes

Nous pensons depuis toujours chez Mille Oreillers qu’un hôtel de luxe se doit, plus que tout autre établissement, d’avoir une ambition affirmée pour la satisfaction de ses clients en matière d’oreillers, comme pour tout produit ou service qu’il sélectionne et propose.

Si le cuir fait les meilleures chaussures, le ver de murier les vraies soieries et le duvet d’oie le summum de la couette, il existe aussi une noblesse entre toutes dans notre métier de l’oreiller, dans laquelle les matières synthétiques n’ont absolument rien à faire.

Un oreiller en polyester n’offre aucune capacité de portance et de sustentation sous le poids d’une tête humaine et ne respire pas. Ce n’est pas de la matière vivante. Pas plus qu’une matière résiliente. C’est un dérivé pétrolier bon marché qui passe facilement dans la tuyauterie des usines automatisées, rien de plus. Ses propriétés mécaniques sont nulles.

Quant à l’oreiller « à mémoire de forme », déguisé aujourd’hui en pseudo oreiller « végétal » par un apport mineur d’huile industrielle dans sa formulation, comme cela s’est toujours pratiqué du reste dans la chimie des polyols depuis les années 50, cela demeure un bloc de polyuréthane à base d’isocyanate, issu du pétrole, sur lequel vous posez la tête une nuit entière et cherchez un confort qui bien souvent ne viendra pas, quand l’oreiller ne vous cassera pas le cou au réveil (pratiquement aucune de nos clientes n’a jamais pu en supporter un seul sans souffrir). Dureté, densité, odeur de chimie, l’oreiller en mousse est un “casse-tête” au propre comme au figuré.

Un industriel peut toujours brouiller les pistes avec un ajout de viscose de bambou ou de perlimpinpin en aloé vera, ça ne concernera guère que l’enveloppe de l’oreiller et le confort synthétique restera à l’intérieur ce qu’il a toujours été : pauvre et chimique. Tous ses produits sont aujourd’hui dans le collimateur de la Répression des Fraudes, tant les allégations pseudo-naturelles sont tirées par les cheveux.

La noblesse est dans le naturel en toutes choses

Nous affirmons que la noblesse est ailleurs, dans le naturel, le vrai, depuis toujours, comme en toutes choses, et c’est bien ce qui compose aujourd’hui les menus d’oreillers que nous mettons en place.

Le synthétique « voyage en soute », le duvet d’oie s’installe sur les lits des suites en première intention, pour un confort douillet, moelleux, enveloppant, avec une vraie portance, incomparable. Et libre à chacun de consulter le menu d’oreillers naturels disposé sur la table de chevet, pour envisager d’autres options de confort, et non des moindres…

Ne le manquez pas, conseil d’ami, car c’est bien plus qu’un dépliant d’accueil parmi d’autres, c’est une boite à outils de conforts différents extraordinaire, dont vous ne connaissez probablement pas 90% des propriétés mécaniques qu’elle renferme, si simples, si évidentes, mais si nobles et si variées qu’elles pourraient bien changer votre vie.

Un hôtel de standing doit parer à toute éventualité. Les plus probables sont que vous pourriez éventuellement être grand, large d’épaule, costaud, corpulent, ou tout au contraire extrêmement menu et pourvu d’un cou fin et fragile comme du verre.

Vous pourriez tout aussi bien mesurer 1m68 pour 48 kg que 1m90 pour 120 kg. Vous pourriez avoir « un cou de girafe » ou sembler en être dépourvu, la tête comme encastrée dans les épaules. Vous pourriez souffrir de cervicalgie chronique, avoir une capsulite à l’épaule, déplorer des engourdissements fréquents dans les bras, garder les traces d’un coup du lapin d’il y a 10 ans, présenter les signes d’une fibromyalgie lancinante…Vous pourriez aussi transpirer énormément, ou encore arriver à l’hôtel avec un appareil à pression positive d’apnée du sommeil qu’il faut prendre en compte dans le parcours de sommeil quand il ne s’agit pas d’une simple hypopnée.

Anticiper tous les symptômes possibles et même la simple sensibilité

Vous pourriez même n’avoir aucun de ces symptômes mais simplement exprimer une sensibilité en toucher d’oreiller radicalement différente de celle de votre partenaire, potentiellement divergente même de celle de tous les clients de l’étage, elle n’en demeurerait pas moins respectable et exigeant une solution de confort qui vous ressemble. Imaginez…50% de nos clients ne supportent pas l’amorti souple dans un oreiller, il leur faut alors une matière inerte, ne présentant aucune élasticité, aucun rebond, elle existe uniquement dans la nature, nous l’avons !

Quant à ce que nous appelons « l’effet dérobé d’un oreiller », il est de nature à faire fuir 99% de nos clients, qui, faute de mieux, s’étaient résolu depuis longtemps à dormir tant bien que mal sur le ventre, à défaut de trouver un soutien suffisant dans une autre position.

N’oublions pas, tant qu’un dormeur utilise ses mains et ses bras pour compenser sous sa tête et sa nuque les manquements des oreillers synthétiques ordinaires, il n’a aucune chance de profiter du relâchement musculaire qui lui ferait passer une bonne nuit, il est en tension et se lèvera encore plus contracté que la veille.

Aujourd’hui encore, en hôtellerie comme ailleurs, dans bien des cas, on ne dort pas comme on aime, on dort comme on peut, et c’est bien le problème quand on ne peut pas emmener son instrument préféré avec soi qu’est l’oreiller. Car c’est bien ça, l’oreiller est à choisir calibré pour soi comme l’instrument le plus important de notre vie !

L’oreiller, instrument fusionnel pour jouer notre meilleure partition

On peut standardiser beaucoup de choses dans un hôtel, mais jamais l’oreiller. Aujourd’hui, face à cette diversité humaine extraordinaire, à ce croisement des cultures et des habitudes, mais aussi à cette ambition majeure d’une gouvernante générale qui cherche à tout mettre en œuvre pour que son hôte se sente chez lui, un équipementier d’hôtel 5 étoiles qui ne prévoit pas dans son offre au moins 5 conforts naturels radicalement différents passe à côté du sujet et n’a aucune chance de pouvoir surprendre son client, voire même de détenir ce que beaucoup de particuliers ont désormais à disposition chez eux, tant le naturel s’est démocratisé, pour ne pas dire qu’il tend à retrouver la place qu’il n’aurait jamais dû perdre au milieu des montagnes de dérivés pétroliers.

Si petite chose par la taille mais si grande par son importance au cœur de la nuit, l’oreiller sera le sujet brûlant de l’hôtellerie du 21ème siècle, bien avant la piscine à débordement et les horaires du spa. Nous en avons fait le sujet central de notre livre « Manuel de l’Oreiller », à l’appui des milliers de rencontres vécues dans notre cabinet de consultations en oreillers. Le soliste international ne se sépare jamais de son violon, c’est déjà plus compliqué avec un piano à queue, chacun ne jouera à l’hôtel sa meilleure partition de sommeil que s’il a une chance d’y trouver les grands standards du meilleur confort : duvet, sarrasin, laine etc. Autant dire de multiples conforts différents, sans rapport les uns avec les autres, mais qui ont chacun leur public et leurs inconditionnels.

L’hôtellerie haut de gamme est déjà un sommet obligé du confort où le choix de la literie est déterminant, il en passe aussi nécessairement par une offre aussi éclatée en oreillers que le choix du matelas est unique, tant la subjectivité est autrement sans limite, dépassant tout autre sujet au point qu’aucun acheteur en hôtellerie ne doit jamais s’arrêter à ce qu’il préfère personnellement ni même s’en remettre à l’avis des 5 personnes les plus proches qui l’entourent. Autant dire que l’avis de tel ou tel pris isolément n’a absolument aucune importance. Affaire de typologies. A la lecture d’un menu d’oreillers bien écrit, l’hôte saura, lui, ce qui est bon et profitable pour lui seul. L’instinct parle quand on lui présente les mots justes.

Détenir tous les grands standards naturels aujourd’hui, au-delà de toute préférence ou appétence personnelle, c’est parer à toute nécessité, devancer tout besoin sous-jacent, et marquer la plus belle intention qui soit pour son hôte, faite de noblesse et de personnalisation du couchage.

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