Oreillers en balles de petit épeautre de Haute Provence

Le Petit Epeautre de Haute Provence

Le Petit Epeautre est une graminée à croissance lente et robuste, tout aussi adaptée que la lavande aux sols pauvres et difficiles de moyenne montagne.

Cultivées de façon traditionnelle depuis des milliers d’années, ces parcelles blondes comme de l’or font l’objet d’une I.G.P. (Indication Géographique Protégée), reconnaissance d’un véritable savoir-faire et d’une histoire millénaire. On dit que c’est une des céréales les plus anciennes du monde !

Le petit épeautre (Triticum monococcum), se dit aussi “engrain”. Sa tige peut atteindre 1,5 mètre de haut, on le reconnait facilement par ces grandes barbes qui émergent de son épi. A l’intérieur, on trouve un seul grain, c’est ce qui a donné le nom à la plante puisque “engrain” veut dire “un grain” en vieux français.

L’I.G.P. “Haute Provence” a été obtenue par le syndicat des producteurs en 2010. Le petit épeautre y est cultivé sans pesticide uniquement entre 400 et 1.300 mètres d’altitude, à la croisée de quatre départements : Alpes de Haute Provence, Hautes Alpes, Drôme et Vaucluse, avec une liste de communes habilitées extrêmement précise.

Cette culture, à cycle végétatif lent et robuste bien adapté au milieu ambiant, complémentaire et alternative avec celle de la lavande, est issue des semences directement prélevées sur la récolte, elle est de plus certifiée Agriculture Biologique. C’est une céréale qui ne se cultive pas à moins de 400 mètres d’altitude, car elle est particulièrement bien résistante au froid comparativement avec d’autres céréales à paille.

La balle que nous utilisons, totalement hypoallergénique, est le fruit d’un décorticage extrêmement rigoureux et soigné du grain, réalisé sur place par les producteurs, avec un taux d’humidité qui n’excède pas 14%.

La balle de petit épeautre nous intéresse tout particulièrement parce qu’elle offre des propriétés mécaniques tout à fait spécifiques. Elle est plutôt plate, effilée, et très douce. Sa densité est donc assez élevée (compter 170 grammes par litre, quand le sarrasin est à 150g et le grand épeautre à seulement 70g par litre…), mais tout en offrant une fluidité étonnante.

On comprend dès lors le positionnement tout à fait particulier de ce confort dans la palette offerte par nos oreillers végétaux : une très grande stabilité, beaucoup de maintien afin de caler la nuque, mais en même temps une excellente mobilité du garnissage et beaucoup de douceur de contact.

Nous sommes particulièrement fiers de mettre à disposition cette culture, car elle est très ancienne et représente une tradition régionale extrêmement populaire en Provence. Elle est aussi tout à fait exemplaire sur le plan de l’association des cultures et du développement durable, tant elle est associée dans cette région à la culture de la lavande. Il faut savoir que tous les 10 ans, un champ de lavandin doit être reconverti pour régénérer le sol, le petit épeautre fait alors partie des rares cultures alternatives possibles dans cette région par rapport à la nature des sols et aux paramètres climatiques.